♣ Kelanh « Keep me in a box. »
Messages : 568 Date d'inscription : 20/07/2012 Age : 25 Localisation : Je dirai derrière toi mais le temps que tu te retournes j'ai bougé. Try again ♥
Fiche d'Identité Noms:: Kelanh Clan:: Solitaire Surnom:: Kelanh ; Ryphel ; Zéphyra
| Sujet: Texte de Times Mer 15 Aoû - 9:17 | |
| Et voilà (: - Spoiler:
L’aube se levait doucement ; l’astre de la nuit disparaissait lentement au loin, laissant la place à celui du jour ; les rayons du soleil réchauffaient l’air matinal encore frais tandis qu’une brise soufflait, agitant les feuilles des arbres ; les oiseaux sifflaient leurs chants sans se préoccuper du vent qui ébouriffait légèrement leurs plumes. Rien ne venait troubler cette paix renouveler chaque matin. Les petits rongeurs sortaient de leur tanière, sans méfiance aucune. Pourtant, tous les habitants de la forêt s’envolèrent ou se cachèrent soudainement. La venue d’un visiteur inopportun, visiblement pressé, les fit fuir prestement.
Les rayons du soleil s’infiltraient dans la chambre, l’inondant de lumière. L’homme allongé sur le lit grogna et attrapa son oreiller sous lequel il glissa sa tête. Non, pas déjà. Il n’avait aucune envie de se lever et rien ne l’y obligerait. Mais pourquoi avait-il mis les rideaux à laver ? C’était une belle erreur de sa part. Il allait devoir faire avec. Il enfonça bien le coussin sur sa tête pour que les rayons de lumière n’atteignent ses yeux. Alors qu’il commençait à se rendormir, un bruit sec résonna dans sa chambre. Hein ? Qu’est-ce… Quelqu’un frappait à la porte ? A cette heure-là ? Il grommela à nouveau. N’allait-il donc pas trouver la paix ce matin ? La personne toqua à nouveau. Il se força à se lever : elle ne partirait pas de sitôt et il lui ferait regretter, d’une façon ou d’une autre. Il attrapa la tunique qui traînait au pied de son lit – qui était même tâchée de sang –, s’habilla avec et alla ouvrir à l’inconnu.
« Moui, un ‘blèm ? - Le chef veut te voir. Immédiatement.
Wow pas si vite. Pas tout à fait réveillé, il avait du mal à suivre ce que lui disait l’autre - on aurait pu le comparer à un alcoolique au matin d’une gueule de bois. Il jeta un coup d’œil à son dérangeur matinal pour la première fois depuis la première fois qu’il lui avait ouvert la porte. Un homme, sa taille, d’âge assez jeune – vingt-cinq tout au plus –, cheveux bruns et les yeux de la même couleur. Pourquoi avait-il fallu que se soit lui ? Le fait qu’il soit la première personne qu’il croise allait pourrir sa journée. Et en plus, c’était son supérieur hiérarchique. Il n’avait vraiment aucune chance ces derniers temps. Il finit par lui répondre :
- Soit. Dis-lui que j’arrive. - J’ai ordre de t’escorter jusqu’à lui, répliqua-t-il.
Il dévisagea le second, ne savant que répondre. Elle était bonne celle-là. Soit le chef avait quelque chose d’important à lui dire soit il l’accusait d’être un criminel. Ou alors, le second venait d’inventer cela de toutes pièces. Il n’aimait pas ce type : il n’était qu’un simple remplaçant. Dire que le véritable second était enfermé dans une cellule par l’ennemi et qu’aucune mission de sauvetage n’était mise en place. Cela avait le don de l’énerver à chaque fois qu’ils abordaient le sujet. Même pas capable d’aller sauver l’un des siens. Il lança à l’attention de son dérangeur matinal :
- Ai-je néanmoins le droit de prendre une douche ? Je ne vais pas m’enfuir pas la fenêtre tu sais. Enfin, tu peux venir me surveiller si tu as peur qu’une telle chose arrive. »
La faune de la forêt avait fui en voyant ce visiteur inopportun courir sur leur territoire. Il semblait de toute évidence pressé et se mettre en travers de sa route apparaissait comme une mauvaise idée. Haletant, il n’osait s’arrêter de peur de se faire rattraper et cela ne devait pas arriver. Si ses poursuivants lui tombaient dessus, s’en était fini de lui, quoi qu’il arrive. Qu’il révèle l’information qui le contraignait à fuir depuis plusieurs années déjà ou qu’il se taise, il était un homme mort.
Gardant néanmoins espoir, il poursuivait son chemin. Une petite lueur était toujours visible, bien que floue, elle était présente. Il fallait juste qu’il la saisisse à temps, ce qui n’était pas chose facile. Il se sentait ralentir, malgré tous ses efforts ; les cris de ses poursuivants se rapprochaient dangereusement. En fin de compte, il allait y rester. Mais jamais il ne révèlerait cette information si précieuse. Il ressentit soudainement une vive douleur à l’arrière du crâne et s’effondra de tout son long sur le sol de la forêt, inconscient.
Il ne put s’empêcher de pousser un profond et long soupir. Depuis qu’il avait été nommé second, cet homme ne semblait l’apprécier – mais c’était néanmoins réciproque. Le chef lui avait souvent parlé de lui, évoquant la plupart de ses réussites. Pourtant, à chaque fois qu’il le croisait, il ne voyait en lui qu’un incapable alcoolique et peu propre. Sa rencontre avec lui ce matin même confirmait une nouvelle fois ses impressions : une tête indiquant une gueule de bois et une tunique tâchée de sang. Il ne comprenait jamais le chef lorsque ce dernier lui disait qu’il serait prêt à confier sa vie entre les mains de cet homme. En aucun cas le second ferait de même. Pour lui, cela n’était qu’une chose absurde et dénuée de sens. Il venait même à se demander parfois ce qui était passé dans la tête de son supérieur lorsqu’il avait permis à l’autre de les rejoindre. C’était une idiotie sans pareil. Bien qu’il essayait de le faire virer – une faute est si vite arrivée –, cela n’allait pas l’air de fonctionner. Si une chose était sûre également, c’était que cet homme ignorait que le second voulait l’écarter complètement. Sinon – et il en était certain –, il aurait subi un règlement de compte. Le bruit de la porte qui s’ouvrit le tira de ses réflexions quoiqu’un peu sombre. Il fit un signe de tête et tous deux se mirent en route sans échanger aucun mot.
La porte n’était pas aussi majestueuse qu’elle l’avait imaginé. Certes, le bois utilisé pour la réaliser était très rare et donc très cher mais l’ornement était un peu trop sobre à son goût. Les gravures formaient des courbes dont certaines se croisaient et s’entrelaçaient entre elles et quelques fleurs de lys étaient visibles. Un mouvement sur sa droite la fit arrêter son observation : l’homme qui était devant elle s’avança et frappa d’un coup sec le bois noir de la porte avant de l’ouvrir. Il lui fit signe d’entrer et elle obéit sans hésiter.
La salle représentait beaucoup plus la somptuosité des lieux où elle se trouvait : de nombreuses tentures de velours rouge étaient accrochées aux murs de la pièce ; le mobilier en teck faisait parti de ceux les plus chers du comté ; les tapis brodés d’or parcouraient le sol ; et au centre, un bureau en bois d’ébène où était installé un homme d’âge avancé – la cinquantaine, tout au plus. Elle s’avança d’un pas sûr avant de faire la révérence adéquate et de déclarer :
L’homme leva la tête pour apercevoir son interlocuteur et un sourire se dessina sur ses lèvres. Il repoussa de la main le livre dans lequel il écrivait on ne sait quel secret et de l’autre, il ordonna au garde de sortir. Après cela, il porta toute son attention sur sa visiteuse matinale :
- C’est toi. Je ne pensais te voir de sitôt.
- Si tu es là, c’est que tu as appris quelque chose, je me trompe ? »
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