Joker Rouge Tu es une simple carte dans mon jeu.
Messages : 28 Date d'inscription : 18/08/2012 Age : 27 Localisation : Somewhere over the rainbow, avec mon oreiller
Fiche d'Identité Noms:: Patte Rouge> Nuage Rouge> Joker Rouge> Etoile Rouge Clan:: Clan de l'Eau Surnom:: Wolfy, Plof, Joke
| Sujet: Texte de Wolfy Sam 18 Aoû - 15:17 | |
| - Spoiler:
BALE
Chapitre 1
Un bruit de pas vint gâcher la tranquillité de la nuit, dans le quartier de Fieldtrack. La lune se faisait attendre, et aucunes étoiles ne vinrent illuminer le ciel. Un rat se frotta le museau et couru se cacher à l’approche d’une grande ombre. Aucunes fenêtres n’étaient illuminées, même les lampadaires étaient éteints. Et pour cause, ils gisaient au sol. Un étrange sourire se profila sur les lèvres de l’homme, qui habillé en noir, passait encore plus inaperçu. Vraiment parfait, pensa-t-il. Ses chaussures noires vernies faisaient un léger clic-clac sur le tarmac. Les voitures sur les côtés de la route semblaient abandonnés, laissés la depuis un bon bout de temps par leurs conducteurs. Des carcasses. Une ville fantôme, voila ce qu’était la désormais tristement célèbre cité de Rendover. Les bâtiments délabrés se comptaient par centaines, la toiture arrachée et les portes sorties de leurs gonds, si portes il y avait encore. L’ouragan de 1987 avait fait de milliers de victimes, et propulsé de nombreuses familles ensemble dans la tombe. L’homme s’arrêta devant un panneau commémoratif. La mort est une chose bien injuste…enfin, cela dépend pour qui, évidemment. Il parti d’un rire sinistre, serrant entre ses doigts un bout de papier jauni par le temps. Si il était venu ici, c’était parce qu’un certain Bill Moutier habitait une vieille bicoque, à l’autre bout de la ville. Le seul assez fou pour s’isoler complètement du reste du monde. Et surtout le nom inscrit à l’encre rouge sur la feuille de l’homme en noir. L’étranger portait un chapeau similaire aux aristocrates Anglais, et une canne, mais il n’en avait pas l’usage. Tous ces accessoires inutiles étaient nécessaires pour sa couverture. Son travail était reconnu, même si il travaillait dans l’ombre. Personne ne savait son identité, et il ne l’avouera jamais.
Il approcha enfin de sa destination, et de la prime promise par son client. Le Heckler & Koch USP dans son autre main, il traversa le jardin délaissé. Les hautes herbes dépassaient presque les épaules de l’homme, un tuyau d’arrosage troué gisait dans un coin et le tout empestait l’urine et l’alcool. Se fronçant le nez, l’homme parvint jusqu’à la pauvre porte en bois, percée de multiples trous et rongée à moitié par les mites. Elle risquerait de s’effriter entre mes doigts..Il poussa ce qui restait de la porte du pied, en faisant le moins de bruit possible. Une fois franchi le seuil, il prit le temps de guetter le moindre signe du réveil du vieux Bill. Une faible lumière venant d'une bougie éclairait péniblement la pièce. Rien ne troublait le silence de la nuit, seul un silence de mort convenait pour décrire l’atmosphère. L’air était lourd, même pour une nuit d’août. Les meubles qui ornait ce qui semblait être le salon étaient rudimentaires, et ne consistait qu’en une petite table basse, d’un rocking chair poussiéreux, et d’un fauteuil recouvert d’un plaid style vichy, cachant certainement une multitude de coussins. L’homme alla voir dans les autres pièces. La maison ne comportait pas d’étage, et n’avait ni cave ni grenier. La cuisine ne devait plus beaucoup servir, les taches de rouilles et de calcaire infectaient les éviers et les poêles. Des cafards festoyaient dans un coin, en compagnie d’un morceau de cake vert. Haussant les sourcils, l’homme entra alors dans la dernière pièce, ou se trouvait un lit, vide. La chambre à coucher..mais où est-il donc ce vieux bougre ? A la perspective d’avoir perdu sa victime, l’homme grogna et retourna dans le salon. Il vérifia sur le bout de papier l’adresse du vieil homme. Son client lui avait bien dit, une cabane en bois à l’autre bout de Rendover. Il y en avait pas 36 quand même..Songeur il s’accroupi, tâtant le sol. Il était tellement sale et peu ragoûtant que même un chien galeux n’oserait lécher le béton gris. Plissant les yeux, il distingua des traces, faites par des chaussures. Des pantoufles apparemment, vu les semelles lisses. Mais une autre paire de traces se mélangeait aux premières. Etrange…Il s’apprêtait à se relever quand un curieux détail le frappa. Les traces de pas s’arrêtaient au fauteuil, et aucunes semblaient en repartir. Ce qui signifiait que cette personne avait été portée ailleurs, ou…qu’elle était toujours la.
Pris d’un affreux pressentiment, l’homme se releva et saisi un pan du plaid. D’un coup sec il le tira, révélant une forme digne d’un film d’horreur. Le corps décharné du pauvre Bill gisait la, à moitié nu et férocement tailladé. Des plaies encore suintantes et dégoulinantes de sang tachaient le sol, formant de petites flaques écarlates, peu visibles dans la pénombre. Maintenant sur qu’il ne risquait plus de se faire repérer, l'homme alluma sa lampe torche qu’il avait pris soin d’emmener. Le spectacle était encore plus effrayant à la lumière. Les yeux vitreux du vieux semblaient regarder l’homme, et ses mâchoires béantes découvraient de nombreux chicots. Manifestement, un coup à la jugulaire lui avait été fatale, les autres n’étaient que superficielles, mais elles avaient du être douloureuses. L’homme se demanda qui était passé avant, et lui avait piqué son boulot. A sa connaissance, Mr.Moutier n’avait plus d’amis, ni famille. Il vivait seul, et ce depuis l’ouragan. Néanmoins, quelqu’un avait eu une raison pour lui en vouloir, et avait choisi pile le même jour pour mettre son plan en exécution. L’étranger jura, maudissant son prédécesseur. Il n’était pas inquiet pour sa prime, ça non. Il lui suffisait de prendre quelques photos et les donner à son client, qui s’en contenterait. Non. Le fait de se savoir passer devant l’horripilait, mais l’inquiétait aussi. Un meurtrier courait librement. Il soupira. Personne ne découvrirait le corps de ce Bill avant longtemps. Et pas question d’aller toquer à la porte de la gendarmerie la plus proche, au risque de se faire prendre lui-même. Il allait devoir agir seul, et démasquer ce tueur vite fait.
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