Toi j't'aime pas. Quoi, un problème ? [Flammy ♥]

Toi j't'aime pas.

Quoi, un problème ?

Avec Foudre du Nord

Les journées se rafraîchissaient de plus en plus, signe annonciateur d'une saison des neiges approchant à grands pas. Les premiers flocons n'étaient pas encore tombés, mais cela ne saurait tarder. Bien que le soleil fut présent tout l'après-midi, la température n'était guère montée bien haut. Désormais, il jouait à cache-cache avec les nuages noirs qui apparaissaient dans le ciel. Un orage approchait : de plus, l'air lourd ne semblait pas prétendre le contraire ainsi que le vent violent qui soufflait et qui agitait les feuilles encore accrochées aux branches des arbres. Celles qui recouvraient le sol tel un tapis voletaient un peu partout, pouvant parfois gêner un peu le passage. Peu de félins se trouvaient dehors, mais pourtant, une ombre passa à toute vitesse entre deux troncs. Elle sauta par dessus une petite ravine sans s'arrêter. Pourquoi donc tant de hâte ? La pluie ne menaçait pas de tomber immédiatement. Fuyait-elle donc une quelque menace ? Était-elle poursuivie ? Si c'était le cas, pourquoi ? Ou si ce n'était absolument pas le cas, pourquoi courait-elle ? Tant de questions qui resteraient probablement sans réponse si personne n'osait lui demander.

Tout en slalomant entre les troncs qui entravaient son chemin, elle réfléchissait. Cette alliance qu'elle avait conclue allait l'aider dans ses projets. Certes, elle ne profiterait pas qu'à elle, mais bon, c'était déjà un bon début. Leur but était commun alors s'allier avait paru et était une bonne idée. Après, concernant les quelques différents qu'il pourrait y avoir, elle trouverait bien une solution. Ce n'était pas des simples broutilles qui allaient l'empêcher d'atteindre son objectif. Oh que non. Ce qui pouvait l'arrêter, c'était ces foutus chefs de clan. Il fallait qu'elle remédie à ce problème. Mais comment ? En les assassinant ? Pourquoi pas. C'était quand même sombre, sinistre, mais bon, la fin justifie les moyens, non ? Sinon, elle ne voyait pas comment elle pourrait se débarrasser de cette éventuelle menace. Tss, il fallait toujours qu'il y ait des complications. Elle verrait ça plus tard avec son allié. Oui ça serait mieux. Bon plan.

Le champ des aigles était droit devant. De l'autre côté, la frontière menant vers les terres libres. Là-bas, elle n'aurait plus à se soucier de se faire chopper par une patrouille. Il n'aurait manqué plus que ça tient. Ça l'aurait bien embêté et elle n'avait pas besoin de ça pour le moment. Elle souhaitait juste rentrer à son camp tranquillement. Pourtant, s'aventurer sur le territoire du Clan de l'Eclipse, ou même de n'importe quel autre Clan, n'était pas forcément une bonne idée, surtout si elle voulait être tranquille. Et comme pour illustrer, appuyer ses propos, un froufrou retentit non loin de là. Elle huma aussitôt l'air, par réflexe, et sentit l'odeur du Clan. C'était même un félin seul. Un sourire apparut rapidement sur son visage avant de disparaître. Une petite distraction ne lui ferait pas de mal. Jouer un peu la détendrait avant de rejoindre les siens. Elle alla donc à la rencontre de l'inconnu et fit craquer malencontreusement une brindille. Elle savait que le félin se retournerait en sa direction, n'importe qui l'aurait fait. Le guerrier de Clan était assez âgé avec un pelage immaculé blanc comme de la neige. Bien que la surprise fut grande, elle se garda bien de laisser paraître ses émotions. Qui l'aurait cru ? Alors qu'elle rentrait à son camp, elle retrouvait son paternel qu'elle n'avait pas vu depuis ses cinq lunes, depuis sa fugue et la mort de sa soeur. Voilà quelque chose d'inattendu. Elle était quasiment sûre qu'il la prendrait pour une solitaire, elle avait tellement changé. Alors autant le prendre à son avantage. D'un voix moqueuse et sans peur, elle lança :

« Eh bien, on s'promène ?

[Je mets le rp en pause, le temps que tu trouves le temps de répondre et que moi me libère de mes autres rps.]

[Voilà, j'ai enfin le temps de répondre. Merci d'avoir mis la pause. ]

L'aube laissait filtrer les premiers rayons de soleil. La température baissait toujours plus. La Saison des Neiges était bel et bien arrivée. Le givre sur le sol de la forêt scintillait légèrement. Des fois, on trouvait certains matin de fines traces de neige sur les feuille. Mais en général, c'était surtout les gouttes de rosée qui recouvrait les brins d'herbe.


Dans cette froide matinée, un chat traversa les bois, en quête d'une proie. Mais en ce temps, le gibier se terrait, et n'osait pas vraiment sortir le nez. Le félin marcha longtemps, mais rien, toujours rien. Le museau en l'air, il flaira soudain l'odeur alléchante d'une musaraigne. Depuis combien de temps son ventre n'avait pas mangé ? Au moins deux jours. Il rampa en direction du petit animal, prêt à bondir. Il se prépara à sentir la chaleur du petit corps de la bête entre ses dents. Mais son ventre gargouilla et fit fuir le rongeur. Trop faible pour le poursuivre, le chat resta sur place, figé par la honte, et par le froid qui l'envahissait. Il secoua la tête, puis regarda autours de lui. Si quelqu'un l'avait vu, il serai la future risée à l'Assemblée. Mais personne n'était dans les parages. Pas même un pauvre moineau.


Et ce fut ainsi toute l'après-midi. Les rares proies qu'il avait vu détaillaient au moindre bruit. Foudre du Nord s'imagina la tête de son Clan, de son chef, de sa famille, quand il rentrera bredouille de la chasse. Et après, il était vétéran ? Oui, mais bien sûr, faut que les autres arrêtent de croire ça. Ils vont bien être déçu ce soir de ce coucher une nouvelle fois le ventre vide. Sur le chemin du retour, le mâle avançait la tête basse, les pattes fatiguées et toutes lasses après cette longue journée. Le soleil n'allait pas tarder à ce coucher, mais il s'attarda, sachant que quoi qu'il fasse désormais il serai regardé de travers. Le guerrier, depuis trois jours, n'avait ramené aucunes prises au camp. Un corbeau cria au loin, alors qu'un miaulement moqueur résonna dans l'air.


“ Éh bien, on s'promène ? ”

“ Es-tu bête pour poser une question pareille ? ” répondit-il aussi sec.

Tu n'as pas changé.

La réponse fut spontanée, immédiate, acerbe. Oui elle le reconnaissait bien, il n'avait pas changé d'un poil. Il était toujours le même, à son grand dam. Franchement, n'aurait-il pas pu s'améliorer avec le temps ? A priori non. Il s'était contenté de rester le même, mais en y regardant de plus près, peut-être plus aigri. Ba, au pire elle s'en foutait. Elle avait une nouvelle vie, elle l'avait écarté de son chemin. Son paternel ne comptait plus pour elle. Il n'était plus qu'un piller effondré de son ancienne vie. A présent, elle vivait sa vie au jour le jour, telle une solitaire dans l'âme. Elle se considérait comme tel - voire même un peu plus si on savait qui elle était vraiment mais elle y prenait garde, faisant attention de ne pas se trahir - et rien ne lui ferait retourner en arrière. Jamais plus de regard en arrière. Jamais plus elle ne pense à son enfance. Jamais plus. Il n'était plus qu'un grain de poussière ne demandant qu'à être balayé.

Elle ne répondit rien. Ne trouvait-elle donc point de réplique cinglante à envoyer ? Non non, croire cela serait une bien belle erreur. Elle cherche juste un plan. Oui, un plan, une stratégie d'attaque ! Devrait-elle préserver son anonymat et se faire passer pour quelqu'un d'autre, ou bien lui dire qui elle est vraiment ? Dans les deux cas, cela serait amusant. Quoique, la première situation le serait plus. Après tout, elle seule saurait qui est qui, réellement. Lui ne serait qu'un pion abusé par elle, la personne qu'il déteste le plus au monde. Oh que de bonheur via cette perspective. Cependant, pas question de lui donner le nom qu'elle utilise couramment, oh ça non. Pour lui, elle serait... Ryphel.

Le fixant toujours de ses prunelles, elle laissa échapper un petit rire qui pouvait s'avérer sinistre. Ou bien narquois. C'était partagé en fait. D'une voix calme mais froide, elle répondit, enfin :

- Es-tu idiot de croire qu'être dehors ne signifie pas se promener ?

Elle fit une légère pause, puis expliqua :

- Un guerrier de clan, ce que tu es, peut très bien être en patrouille. Il faut nuancer voyons.

Elle s'amusait. Oui, c'était tout à fait ça. Ce n'était qu'une partie de plaisir pour elle. Un jeu, en d'autres termes. Un jeu dont elle était le maître. Elle termina sa lancée en déclarant :

- Oui, c'est tout à fait ça, tu n'es qu'un idiot.

[On le continue ou non ?]